vendredi 3 octobre 2014

Une nouvelle galerie d’art sur le Narbonnais



Après son festival « Art de vivre, vivre l’Art » et le « Festival de jazz » Le Château de l’Hospitalet réitère sa volonté d’être une référence de l’Art de Vivre méditerranéen avec l’ « Espace d’Art contemporain » inauguré ce 26 septembre 2014.

De gauche à droite : Damien Aspe, Gérard Bertrand, Delphine Sudre, Nicolas Daubanes

Dés le début de la conférence de presse, le ton est donné par le propriétaire des lieux Gérard Bertrand : « l’Art est le plus abouti de l’Humain, mais surtout l’Art est un passeport ».
Ici  la volonté est de démocratiser l’Art et d’initier les personnes, l’envie est de « rendre l’Art populaire » en réunissant une « pépinière régionale ».

Delphine Sudre, membre de l’agence « Atout sens » dont l’objectif est d’intégrer l’Art dans les entreprises, a tout de suite vu le potentiel du château.
 (Qui peut résister au magnifique cadre de ce château logé au cœur des vignes et si proche de la mer ?)
Elle a donc aidé à monter le projet en faisant le lien avec l’association « Les sens de l'Art » dont le but est de réunir le Grand public pour avoir de l’Art à portée de tous, susciter la curiosité auprès des familles et des scolaires.

Cette collaboration avec « Les sens de l’Art » n’est pas la première, car déjà en 2014 les deux partenaires créaient l’événement à Toulouse avec l’exposition « Matière grise » (fréquentée par environ 2300 Toulousains) où un hangar frigorifique servait de lieu d’exposition à 40 œuvres (Un défi concernant le nombre de visiteurs est il lancé au pourtour narbonnais ?).

Delphine Sudre indique que le mécénat a beaucoup aidé les artistes à produire des pièces spécialement pour l’Espace d’Art contemporain  et ainsi permettre l’échange sur le plan culturel.
Gérard Bertrand acquiesce : « l’objectif est de « révéler les talents et de favoriser l’excellence en permettant aux artistes de se mettre en danger », l’Espace d’Art est un « tremplin pour aider à aller plus loin, c’est donc un  plaisir de donner les moyens pour permettre cela. »

Pour cette première exposition (Du 26 septembre au 13 décembre 2014), il fallait un commissaire d’exception.
Ce rôle est endossé par Nicolas Daubanes, jeune artiste, professeur d’art à la Haute École d’Art de Perpignan et à la Fabrique des Arts de Carcassonne, ancien lauréat du prix des beaux arts de Perpignan et du prix « Art de vivre, vivre l’Art » en 2012 

La ligne curatoriale de l’exposition : Un trait d’union entre son travail, son parcours et ses affinités
« Depuis que je suis sorti de l’école d’Art de Perpignan j’ai eu la chance de participer à des expositions dans une zone géographique relativement étendue, de Montélimar à Perpignan, de Toulouse à Marseille, ainsi que dans la région Parisienne, en Alsace ou encore en Normandie. Ces multiples déplacements ont étés propices à la rencontre de nombreux autres artistes.
Les choix que j’ai fait en tant que commissaire d’exposition de l’Espace d’Art l’Hospitalet, sont les reflets de ces rencontres et les œuvres qu’il me semble intéressant de voir présentées côte à côte.
Durant ces années la fréquentation assidue des lieux dédiés à l’Art contemporain (institutionnels et alternatifs), la rencontre avec différents des artistes (confirmés ou étudiants des écoles d’art) me permet d’avoir une vision complète de l’ensemble du paysage artistique du Sud. Il me plait de mettre cette expérience au service d’un projet sérieux qui me permet de mettre en scène des connivences et autres confrontations souvent transgénérationnelles,
parfois insolites et inattendues ... »

Soutien de l’artiste, Damien Aspe, parrain de l’événement, trouve l’exposition « innovante dans le renouveau » car il est question d’un « retour à la question de la peinture et du dessin ». Pour lui, l’Espace d’Art contemporain, constitue un « tournant dans l’expérimentation de son travail ».

Damien Aspe et Gérard Bertrand

Cet artiste dont le travail est relatif à la question informatique et plus particulièrement sur son influence sur la vie, exposera du 19 mars au 23 mai 2015 (vernissage le 21 mars 2015), 90% de ses nouvelles pièces dans sa thématique Accélération du temps.

Suite à cette conférence de presse, j’ai pu visiter l’exposition.

Pour ce qui est des locaux, on remarque l’inspiration sur le musée du Guggenheim  (New York).
Une dominante de blanc sur les murs et un éclairage approprié afin de souligner les œuvres, du béton au sol, la présence d’une rampe d’accès circulaire (Représenté sur le logo emblème de l’Espace d’Art) laissant un puit de lumière et une vue plongeante sur un carré d’exposition d’œuvre en contrebas.

Avant tout propos concernant les œuvres, je tiens à indiquer aux lecteurs du blog que je n’ai pas fait d’école d’Art, mes notions de courants artistiques sont donc quasi nulles.
Par conséquent, je ne peux décrire que les sentiments que j’ai ressenti devant quelques une des œuvres exposées et retranscrire certaines explications données par les artistes lors de la conférence de presse.

Les visiteurs de l’exposition pourront trouver toutes les explications des différents artistes affichées les murs à coté de leurs œuvres.

Pour tout vous dire, face au succès du vernissage (à peu prés une cinquantaine de personnes, je pense que le défi a de bonnes chances d’être gagné), le niveau sonore dans la rampe d’accès et la salle principale était vraiment important ce soir là.
J’ai donc pris le parti de refaire une visite un autre jour car comme le dit Gérard Bertrand : « Afin de bien apprécier une œuvre, il faut être en bonne condition pour la laisser aller ver soi ».

Parmi les œuvres que j’ai pu apprécier (Le classement n’a pas d’importance ici), on trouve tout d’abord chez Philippe Jaminet la série d’anémographies suivante.


 Je pense que c’est le coté précision et aérien qui m’a plu

Chez Nicolas Gout, « Les oiseaux », la nuée d’oiseaux au sol de situé dans le fameux carré d’exposition au pied de la rampe.

L’artiste indique que cette œuvre n’a pas de signification précise mis à part un « sens plastique et esthétique » du fait de la réactivation d’une nouvelle pièce avec de l’ancien. Le plâtre incarne ici l’objet.

Je trouve le concept de vue en contre-plongée sur l’œuvre intéressant et particulièrement mis en valeur dans ce lieu.

Chez Pascal Navarro et son Eden Lake

« Il est trop tard pour tout »
"Je voulais que tu vives"
« Même ta mort va appartenir au passé »
Sont exposés ici une partie de son travail via 3 dessins relatif à la question du temps et plus particulièrement sur la thématique de l’Apparition et la Disparition.

Ici selon l’artiste, les pigments phosphorescents joue ce rôle d'apparition et disparition via la position où on se trouve pour regarder l’œuvre.
Il fait fi du coté encombrant  de ses anciennes œuvres sculpturales pour « aller vers la simplicité via les lignes ».

«Le trembler de la main » reflète la surface de l’eau et permet une focalisation sur le paysage.
L’artiste, ayant vécu le deuil d’un de ses proches, a choisi de donner  une phrase comme titre à chaque dessin. Le but étant que le dessin intensifie la phrase.

Malgré le caractère triste des tableaux, je ressens un certains espoir via la figure centrale blanche.

Chez Serge Fauchier, les coins peindre en force.
 Ici c’est le coté contraste couleur par rapport au noir et blanc des autres tableaux et le relief dégagé qui m’a accroché.

Chez Tjeerd Alkema et sa série Cube

Je suis fan du coté aile de requin de cette œuvre

 
    J’avoue, j’ai passé un bon moment à regarder cette œuvre en me tordant dans tout les sens, tant le nombre de prise de vues et d' interprétations sont multiples.



J'espère que je vous ai donné envie d’aller voir cette 1ère exposition et les prochaines.
Je vous donne les prochaines dates d’exposition :
  •  Du 29 janvier au 8 mars 2015 : Armelle Caron + invités
  • Du 19 mars au 23 mai 2015 : Damien Aspe
  • Du 1er juin janvier au 20 septembre 2015 : Pablo Garcia + invités
  • Du 1er octobre au 20 décembre 2015 : Audrey Guiraud + invités
 

Restez connecté et curieux.
Célestin Tempo fm
Crédits photo : Célestin




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire